Géocoeur

Musique

Bonjour et bienvenue dans le podcast Santé et Sécurité.

J’ai découvert il y a quelques semaines, avec le podcast Santé et Sécurité, en préparant nos premiers épisodes, un outil qu’on a trouvé vraiment formidable, et qui nous a littéralement convaincus. Convaincu qu’il est totalement complémentaire et indispensable aux solutions existantes. 

On ne s’est pas vraiment trompés, puisqu’en préparant cet épisode, nous apprenons que cet outil vient de remporter le Prix du Président de la République au concours Lépine.

Ce produit s’appelle Géocoeur, et nous recevons dans cet épisode, pour en parler, son fondateur, Frédéric LEYBOLD.

Nota : nous nous excusons par avance de la qualité audio de cet interview, pour laquelle nous avons rencontré des problèmes techniques. Aussi nous vous conseillons de baisser un peu le volume de vos écouteurs avant de continuer plus loin dans ce podcast.

Je vous souhaite une belle écoute.

01 :00

Musique

Sébastien : Bonjour Frédéric, Merci d’être venu au micro du podcast Santé et Sécurité pour nous parler de votre formidable outil, primé au concours Lépine et qui va sans aucun doute, sauver des vies. On en est convaincu ici.

Alors vous êtes infirmier et exercez comme dispatcher au sein du service d’incendie et de secours du Luxembourg, vous etes aussi en service de réanimation au sein d’un hôpital luxembourgeois.

Et enfin , vous êtes président de l’association AFPR, l’ Association Française des Premiers Répondants.

Avant de nous parler de votre boîtier Géocoeur, est ce que vous pouvez nous présenter un petit peu votre association et son application?

Fédéric LEYBOLD : Bien sûr. Notre application a, a été créée en 2018. L’association en 2016. Euh en fait bah vous l’avez dit par rapport à mon passé et par rapport à mon expérience. J’étais également pompier volontaire en Moselle. Et euh je me disais qu’il manquait des choses pour sauver plus de vie lors d’arrêt cardiaque. Et euh, et on eu l’idée en fait, euh de, de monter une association et de créer une association à l’époque. Alors maintenant il y en a 4 mais euh, euh à l’époque ça n’existait pas du tout, euh de créer une application pour intervenir lors d’arrêts cardiaque avec le terme donc des premiers répondants. Qui était un terme qui existait déjà euh dans de nombreux pays, que ce soit sous le terme anglophone avec les first responders ou sous le terme francophone avec premiers répondants, euh qui existe au Luxembourg, en Suisse, au Canada etc. Donc on a repris ce nom, et euh ce concept d’avoir des secouristes qui interviennent avant les pompiers ou avant le SAMU euh mais cette fois ci avec une version un peu 2.0 avec la création d’une application.

Comme je disais qu’on a lancé le 1er octobre 2018. Euh en Moselle. Et donc actuellement on a une application qui est présente sur 2 territoires : le territoire de la Marne et de la Moselle, et qui représente 3000 secouristes d’inscrits et plus de 600 interventions réalisées.

03:01

Sébastien : Et bien merci pour cette présentation et ces informations. Alors vous l’avez évoqué un petit peu, aujourd’hui vous êtes donc 4 acteurs sur le territoire français à proposer ce type d’application. Donc il y a vous, il y a le bon Samaritain, on a d’ailleurs reçu son créateur Paul DARDEL dans notre épisode 3, il y a Sauv’Life aussi, et enfin il a Permis de Sauver. Pour les auditeurs, on vous mettra tous les liens en ressources dans la description de l’épisode. 

Dans la formation aux premiers secours quand on fait la promotion de ces applications, c’est aussi le role des formateurs dans ce genre de, de formation, les apprenants nous font souvent cette réflexion, à savoir que ca complique un peu les choses toutes ces applications, et que c’est dommage qu’il y en ait pas une seule pour tout le territoire. Alors ma question est la suivante : euh comment est ce que vous gérez, entre guillemet, cette « concurrence » ? Et qu’est ce qu’on peut leur répondre, à ces personnes que l’on croise en formation ou ailleurs, qui pourraient être un peu freinés par cette multiplication d’applications?

Frédéric LEYBOLD : Alors euh, évidemment c’est une réflexion qu’on nous a déjà euh donner euh que ce soit sur les réseaux sociaux ou que ce soit en formation comme vous l’avez dit. Euh nous on est pas du tout fermé. J’ai déjà rencontré euh plusieurs fois euh Paul DARDEL. On va travailler vraisemblablement très prochainement ensemble. J’ai rencontré également euh Permis de Sauver avec qui on a un peu la même éthique et la même façon de euh de penser que nous, puisque ce sont aussi des pompiers qui ont créé leur application etc.. Donc nous eu nous on est assez ouvert en fait sur, euh, sur une évolution dans le temps. Euh je pense que c’est bénéfique, le fait qu’il y ait eu plusieurs applications. Parce que ca permet à un moment de faire évoluer les euh les pratiques, de tester des choses dans différents territoires. Et je pense que malgré tout, meme si le terme concurrent n’est pas forcément bon, mais la euh la concurrence est importante pour tester des choses, parce que sinon bah on a un monopole et on et on avance pas forcément. Et on reste sur ses acquis. Euh toujours est il que nous on est effectivement dans la volonté de cette victime au milieu. Moi je suis euh vous l’avez dit, je suis président d’une association, j’ai mon travail à côté, je n’ai pas de billes ni politique ni économique dans l’AFPR, c’est vraiment je le fais par plaisir, et euh je pense que les choses vont évoluer avec peut-être demain des partages euh des partages de secouristes. C’est ce que j’aimerais en tout cas avec les deux applications que j’ai cité tout à l’heure euh pouvoir euh travailler euh, c’est a dire que les gens auront chacun une application qui est reliée avec les services de secours, parce que les services de secours sont géré départemental et que la pour le coup il y a des points politiques entre euh entre les différents responsables de services, mais qu’au moins sur la finalité un secouriste qui soit par exemple de l’AFPR soit déclencher par Permis de Sauver ou l’inverse euh ca c’est quelque chose qui me plairait bien. Encore une fois je n’ai pas de bille la dedans, je suis assez favorable que ce soit le plus transparent possible, et que l’utilisateur final qui soit sur 3 départements différents parce que il habite dans l’un, travaille dans l’autre etc, il n’ai pas besoin d’avoir euh justement 4 applications.

06:09

Sébastien : d’accord. Et bien merci beaucoup pour votre analyse et vos arguments, c’est super intéressant. Effectivement le mot concurrence n’était pas très bien choisi, c’est pour ca que je l’ai mis entre guillemets…

Frédéric LEYBOLD : Je l’entends tout à fait euh ce terme concurrent puisque au final quand on démarche un euh, un service départemental, départemental pardon d’incendie et de secours ou un SAMU, on est concurrent. Après que l’un a été choisi, j’estime que qu’on complémentaire par rapport aux autres départements, et qu’on doit travailler ensemble. Après fatalement si on va voir un département, bah ils nous reçoivent tous les 2, tous les 3 ou tous les 4 en fonctions du choix, et euh pendant l’espace de quelques heures, moi c’est comme ca que je vois les choses, alors peut être que mes collègues ne le voient pas forcément, mais moi je vois les choses sur effectivement on est concurrent pendant quelques heures sur des dossiers mais qu’après au final ce qui est important, c’est la victime qui est au milieu.

Sébastien : Oui je suis d’accord avec vous, et puis c’est hyper positif parce que euh à l’heure où aujourd’hui euh on se plaint de trop du chacun pour soi et bien en fait vos applications euh au contraire elles montrent qu’il existe une réelle solidarité et que c’est possible entre les personnes en fait.

Frédéric LEYBOLD : c’est effectivement en ca que je crois, euh c’est on y reviendra avec GéoCoeur, mais euh c’est clairement, moi j’estime que, alors il n’y aura pas 100% de la population, mais qu’il y a quand même quelque chose de profondément humain et on l’a vu avec le COVID ce coté entraide, on l’a vu encore il y a peu de temps avec l’Ukraine, ou il y a eu des élans de solidarité énorme. Moi je crois profondément euh que c’est dans notre nature d’aller aider, euh l’humain qui est à coté et qui est en détresse.

07:34

Sébastien : Alors justement avec votre association vous êtes allés un peu plus loin que les applications existantes le Bon Samaritain, Sauv’Life, Permis de Sauver etc avec votre boîtier Géocoeur. Est ce que vous pouvez nous expliquer de quoi il s’agit et comment ça fonctionne?

Frederic LEYBOLD : Alors en fait Géocoeur c’est un panneau connecté qui s’installe euh au dessus des défibrillateurs, donc qui est complémentaire à des défibrillateurs et euh un peu sur le meme principe, sur la même technologie, quand un service de secours est informé d’un arrêt cardiaque à un endroit, il va envoyer une alerte sur notre serveur qui va déclencher les panneaux les plus proches. Ces panneaux vont se mettre en route de 2 façons : a la fois avec un gyrophare qui va commencer à faire un signal lumineux et euh un haut parleur qui va dire « arrêt cardiaque à proximité, on a besoin du défibrillateur, flashez le QR Code pour connaître l’adresse du de l’arrêt cardiaque ». L’idée en fait c’est d’ameuter un maximum de personnes et euh en fait sur ce sur ce boîtier il y a un QR Code, et donc il suffit à n’importe qui d’arriver de flasher le QR Code un peu comme un flashe un menu de restaurant euh maintenant pour arriver sur une page web qui va donner la distance à pied et en voiture du lieu de l’arrêt cardiaque et du coup bah euh si on est disponible on a plus qu’à accepter l’intervention et à emmener le défibrillateur. Euh donc c’est vraiment complémentaire, vous l’avez dit. EUh.. L’idée c’est de donc nous on avait notre application, et on s’est dit en fait il y a très peu de défibrillateurs qui sont emmenés sur les lieux de l’arrêt cardiaque. Même si notre application le permet, puisque notre application permet euh à partir du 2e premier répondant de dire euh bah il y a un défibrillateur à proximité si vous voulez  vous pouvez aller le chercher. Sauf que les gens n’y vont pas forcément, et même s’ils font un détour bah des fois le détour de 4, 5 minutes bah le temps de trouver, le temps de se garer, le temps de courir etc bah on arrive vite dans des distances où les secours après arrivent finalement. Puisqu’ils mettent 13 minutes à intervenir. Et euh… donc là c’est profiter des gens à proximité immédiate qui n’ont pas forcément d’application, qui ne connaissent pas forcément l’AFPR, mais qui euh seraient alertés comme ca et euh qui n’auraient plus que quelques minutes pour récupérer le défibrillateur et potentiellement sauver une vie.

09:28

Sébastien : On l’a déjà euh, enfin vous l’avez déjà un petit peu évoqué, mais est ce que vous pouvez nous raconter un petit peu l’histoire de votre projet, comment il est né et puis les étapes par lesquelles vous êtes passés parce que euh mettre en place une application comme la vôtre, l’AFPR,  c’est une chose, mais la on passe dans un produit qui est quand même, qui demande de l’industrialisation et donc j’imagine que pour une association ca ne doit pas être simple de mettre ca en oeuvre?

Frédéric LEYBOLD : Alors effectivement c’est à la fois euh simple sur certains points (rire) et difficile sur d’autres. Euh la première chose en fait, comment c’est venue l’idée. En fait j’étais dans les locaux d’une radio près de chez nous et euh ils avaient un défibrillateur dans euh dans leur salle de rédaction et puis j’attendais et je me disais c’est bien ils ont un défibrillateur mais ils sont 10 et finalement les risques d’arrêt cardiaque sont quand même limités. Il faudrait que je trouve un moyen de les prévenir quand il y a un arrêt cardiaque à proximité pour qu’ils puissent au moins descendre le défibrillateur si un premier répondant vient le chercher. C’est comme ça l’idée de départ. Et puis euh et puis de file en aiguille je me suis dit bah en fait non ce serait quand même vachement bien que le journaliste il prenne le défibrillateur et il l’emmène directement sur les lieux de l’arrêt cardiaque. Et donc ce qui est passé au départ d’une idée d’un gyrophare connecté a évolué au fur et à mesure des idées euh vers un panneau connecté qui permet d’intégrer finalement toute la partie technique. Euh je disais que c’était simple et compliqué à la fois pourquoi parce que ca vient en complément de ce qu’on a déjà fait avec l’AFPR et ça permettait d’avoir un carnet d’adresse avec des soutiens politiques, des soutiens médicaux euh déjà bien implantés et qui pouvaient nous aider, euh, qui ont beaucoup apprécié le projet et l’idée. Euh…et on a eu euh… des contacts avec des industriels qui nous ont permis de monter des prototypes. Le premier prototype. Et euh, et surtout on a eu un énorme soutien financier, il y a euh, ça s’appelle le régime localde l’assurance maladie euh Alsace Moselle qui nous a soutenu financièrement. Qui nous a permis non seulement de développer et de créer 50 boîtiers connectés qu’on peut offrir aux mairies dans le cadre de l’expérimentation et euh également un temps plein sur le projet. Donc ça a été un booster énorme. Donc euh… Voilà je ne remercierais jamais assez euh le régime local de nous avoir euh d’avoir cru au projet et de m’avoir permis d’aller beaucoup plus vite. Parce que clairement sans le régime local euh on était pas au concours Lépine cette année.

11:45

Sébastien : Alors contrairement à euh votre application AFPR, ou encore une fois Le Bon Samaritain etc… Géocoeur ca ne nécessite aucune installation d’application et surtout aucune inscription dans une base de données. Mais alors du coup comment est ce que vous faites ou comment est-ce que vous allez faire lorsque vous l’aurez davantage déployé votre solution, pour solliciter la solidarité des personnes qui seraient à proximité d’un boîtier en alarme et sollicité, oui, leur engagement en fait?

Frédéric LEYBOLD : c’est vraiment en fait l’effet gyrophare et l’effet haut parleur. Euh ça a un effet clair on l’a vu. Alors on l’a même vu euh des fois avec des bugs de nos premiers panneaux test qui se sont déclenchés de manière intempestive. Et en fait les gens spontanément veulent aider. On en parlait juste avant sur le fait que je pense que l’humain en tout cas une grande partie, une majorité des êtres humains euh on cette volonté la. Et euh et donc ils essaient, ils veulent aider, et ils veulent amener le défibrillateur etc.. donc euh c’est vraiment cet effet la euh sur lequel on mise, sur la simplicité aussi, parce que encore une fois il ne faut pas une application, c’est vraiment juste vous flashez le QR Code comme si vous flashiez une carte de restaurant et euh ca ca joue énormément sur le fait d’avoir un maximum de personne potentiellement qui s’engagent pour sauver une vie.

13:01

Sébastien : Alors parlons un peu technique maintenant. Comment votre boîtier est-il déclenché par les services de secours techniquement?

Frederic LEYBOLD : Alors en fait techniquement on peut travailler de plusieurs solu.. euh de plusieurs euh façons de faire en fonction bien en fonction de chaque service départemental d’incendie et de secours ou chaque SAMU à son logiciel. Enfin pas chaque car il n’y en a pas 90, il y en a 4 ou 5 pour le SDIS et 2-3 pour le SAMU qui sont importants. Euh donc soit on va travailler directement en terme de.. c’est un API en fait, un pont entre notre serveur et le leur qui nous donne l’adresse. Soit on peut travailler de manière euh très légère avec un système de SMS, où ils nous envoient avec un SMS l’adresse et nous on s’occupe du reste, on transforme le SMS en coordonnées GPS. Donc on est assez facile d’interfaçage. A savoir que l’on va travailler euh vraisemblablement avec Staying Alive ce qui nous permettra de pouvoir être déclenché sur leurs arrêts cardiaque très facilement sans même à avoir à s’interfacer avec le SDIS puisque eux sont déjà euh interfacés avec 70 SDIS. On travaille également avec euh un logiciel qui s’appelle EXOS, qui est le logiciel du SAMU euh de Moselle, de Marne et d’une trentaine d’autres de départements, qui a cru aussi en notre projet depuis le début, et euh… et qui peut s’interfacer très facilement et qui peut déclencher des GéoCoeur très facilement.

14:20

Sébastien : Ok. Parce que effectivement je me faisais cette réflexion. Je pensais à l’opérateur 18/15 qui euh utilise une application Permis de Sauver, l’AFPR, Sauv’Life etc qui reçoit un appel pour un arrêt cardiaque, qui doit…

Frederic LEYBOLD : euh justement c’est c’est vraiment ça. On avait rencontré Permis de Sauver aussi dans la même optique euh Staying Alive et Permis de Sauver pour éviter d’avoir aux opérateurs d’avoir à travailler avec une autre plateforme, avec un autre système. Euh c’est pour ca qu’on a essayé de faciliter les choses donc euh… Après si ça ne marche pas ce sera autre chose. On pourra travailler en direct avec les services départementales d’incendie et de secours, mais c’était une façon beaucoup plus facile euh pour tout le monde de travailler dans cette vision la.

Sébastien : Et alors le boîtier, il sonne pendant combien de temps? Il est déclenché pour un arrêt cardiaque euh est ce que c’est le service de secours qui l’a déclenché qui va décider du moment ou il va arrêter sa mise en alarme? Ou est ce qu’il y a une temporisation dessus? Enfin comment ca se passe?

Frederic LEYBOLD : Alors il y a une tempo. Il y a une tempo dessus qui euh peut être variable. C’est à dire que la actuellement elle est de 5 minutes. Au bout de 5 minutes le système arrête automatiquement. Euh après on en parlait avec des développeurs. Euh. Ce n’est pas quelque chose qui est forcément fixe dans le sens ou cette temporalité peut être adaptée. Je pense notamment, on est en train de voir avec la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris qui est très intéressée par notre projet euh qui euh.. Je me suis dit en fait 5 minutes dans Paris c’est déjà très long. Euh 1 minute euh c’est peut être déjà largement suffisant. Si vous n’avez touché personne en une minute ou 2 minutes. Mais voilà. Ça va être à la fois sur la durée de déclenchement et à la fois sur la distance aussi a laquelle on déclenche. Puisque finalement si on reprend l’exemple de Paris, on ne va pas aller chercher euh on va pas déclencher un GéoCoeur à 2km du lieu de l’arrêt cardiaque forcément, par contre euh dans un petit village comme celui dans lequel j’habite en Moselle, euh la vous avez un intérêt, puisque d’un bout à l’autre du banc communal vous avez 2 kilomètres. Vous allez les faire en 3 minutes, et vous allez arriver, vous allez arriver pardon, largement avant les secours. Donc c’est deux points en fait qui seront tout à fait paramétrables euh en fonction du lieu ou on se trouve.

16:31

Sébastien : Merci pour votre réponse. Alors lors de l’épisode que nous avons tourné avec Paul DARDEL pour le Bon Samaritain, nous avions évoqué ensemble le projet NexSIS, donc ce projet de logiciel euh du ministère de l’intérieur pour les centres 18/112 qui va bientôt être déployé. Et eux nous ont expliqué que le Bon Samaritain allait être intégré à NexSIS pour faciliter son utilisation. Est ce que c’est aussi envisagé pour Geocoeur, ou en discussion, après c’est peut etre encore un peu tot pour l’évoquer ?

Frederic LEYBOLD : Alors euh évidemment c’est évoqué, et c’est en cours de réflexion. Euh… il y a, il y a 2 possibilités comme je le disais. Après si Staying Alive est interfacé en direct avec NexSIS et qu’on travaille en direct avec Staying Alive et bien ce sera, on aura pas besoin de s’intégrer dans les départements ou ils sont implantés euh directement avec NexSIS, par contre nous on a fait les démarches avec NexSIS qui pour l’instant, dans les départements ou on se trouve, donc je le rappelle Moselle et Marne, euh on est pas eu, c’est pas les départements prioritaire de l’implantation de NexSIS euh même si la Marne va l’être prochainement. Mais euh eux sont plutôt dans une optique de bah nous on a déjà fait une partie du travail euh les canaux sont ouverts et on peut être interfacé facilement que ce soit avec AFPR en soit l’application pour les secouristes, ou Géocoeur. Par contre ce n’est pas dans nos champs prioritaires, on va peut-être le faire plus tard, plutôt début 2023. Donc pour l’instant on sait que ce sera fait, on sait que ca ne sera pas compliqué euh parce qu’il n’y aura pas de frein pour que ce soit mis en place. C’est juste une histoire de temporalité par rapport à l’avancement de NexSIS qui est euh un projet dans ses tout débuts finalement, euh dans ses tout débuts de déploiement.

18:09

Sébastien : Je vais revenir un petit sur le, le premier répondant. Voila moi je suis un passant je passe dans la rue, j’entend un boîtier GéoCoeur sonner, je me rapproche, je flashe le QR Code, euh, qu’est ce qui se passe sur mon téléphone euh au niveau de ce QR Code? Comment ca fonctionne du point de vue utilisateur secou… enfin pas forcément secouriste d’ailleurs, parce qu’on a pas besoin d’être secouriste pour être acteur de Geocoeur on va dire, mais qu’est ce qui se passe sur mon smartphone, sur quoi je tombe, quelles informations j’ai au niveau de ce QR Code?

Frederic LEYBOLD : Alors quand on flash le QR Code euh.. soit on flashe quand on est pas du tout sur un, euh sur une période d’arrêt cardiaque et dans ces cas la on tombe sur une page de présentation euh de l’AFPR. Si on flash le QR Code au moment ou euh il y a un arrêt cardiaque euh en fait c’est vraiment très facile d’utilisation dans le sens ou c’est comme je disais comme une carte de restaurant. Vous arrivez sur une page internet qui va vous dire euh il y a un arrêt cardiaque à telle distance avec en fait la distance en minutes à pied et en voiture. Ce qui vous donne une idée avec grâce à google traffic de la distance globale. La, vous pouvez vous dire bah en fait non je suis trop loin, euh je n’y vais pas, ou alors oui c’est bon je suis à2 minutes en voiture, j’ai ma voiture c’est bon je fonce. La dessus vous appuyez sur le bouton oui ok j’apporte le défibrillateur. Et de la nous ca nous apporte l’information que quelqu’un a accepté le Géocoeur, enfin a accepté le défibrillateur. Et vous allez tomber sur une deuxième page qui va simplement vous donner l’adresse. Donc soit vous connaissez l’adresse et bien vous y allez vous foncez, pas de problème, vous n’avez pas besoin de plus. Soit vous connaissez pas l’adresse et vous avez juste le bouton itinéraire. Vous cliquez dessus et ca vous bascule sur Waze, google map ou Plan.

19:51

Sébastien : C’est génial, c’est donc euh hyper facile à utiliser.

Frederic LEYBOLD : Vraiment le but c’est que pour l’utilisateur ce soit le plus facile possible.

Sébastien : Les services de secours ils ont une vision sur la personne qui utiliserait GéoCoeur qui se serait donc euh qui aurait flashé, peut être une information sur sa localisation, sur ou elle en est par rapport à l’apport à ce défibrillateur?

Frederic LEYBOLD : Alors. Non euh pour euh parce que là on rentre dans des problématiques. D’ailleurs justement  parce qu’on est très simple d’utilisation et qu’on a pas d’application euh du coup ca fait que on a pas accès à la géolocalisation de l’utilisateur, on a pas accès à ces informations la. Sinon il faudrait rentrer dans des euh des cases ou vous avez demandé l’autorisation au téléphone de vous suivre. Vous allez demander… Enfin il y a plein de… du coup euh de d’obligations qui protègent l’utilisateur de toutes les applications tierces. Ce qui pourrait nous nuire hein c’est une sécurité aussi d’avoir ça. Mais euh et ce qui rendrait du coup très compliqué le moment d’acceptation. Du coup il y aurait plein de messages qui apparaîtraient, qui stresseraient peut être la personne qui emmènerait le défibrillateur, qui sera déjà stressée forcément. Euh donc nous on a souhaité en fait euh bah déclencher la personne prend le défibrillateur, elle y va, par contre après on pas on a plus de vision sur elle. C’est un peu à la fois l’avantage et l’inconvénient. C’est-à-dire que l’avantage on gagne en rapidité. L’inconvénient c’est qu’on est un peu euh aveugle de ce qui peut se passer.

Sébastien : Et bien Frédéric merci pour toutes vos explications et puis surtout un grand merci pour cette géniale solution qu’est Geocoeur et on l’espère que vous allez très vite pouvoir la déployer dans tous les services de secours et dans toutes les collectivités de France euh j’imagine que le concours Lépine va beaucoup vous y aider. Voila, encore bravo pour votre prix au concours d’ailleurs et pour cette application. Comment on peut vous suivre? Comment on peut suivre l’actualité, on va faire un peu de promo, comment on peut suivre l’actualité de GeoCoeur, de l’AFPR?

Frederic LEYBOLD : Alors merci déjà pour vos félicitations et effectivement nous notre objectif c’est de pouvoir déployer dans toutes les SDIS de rance et les SAMU de France. Euh pour nous suivre en fait, plusieurs solutions. Vous pouvez déjà aller sur notre site internet www.GeoCoeur.com.

Vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux. Donc la c’est plutôt le coté AFPR donc c’est AFPR APPLI, AFPR APPLI sur twitter, facebook, instagram.Et notre site internet c’est également afprappli.com

Sébastien : Super, on mettre tout ca dans la description de l’épisode. Encore merci Frédéric et puis à très bientôt.

Musique 

22:23

Encore merci à Frédéric d’être venu nous présenter sa géniale invention.

Et merci à vous aussi, vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre, nous avons déjà reçu quelques petits messages super encourageant. Un grand merci pour votre soutien.

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On vous souhaite une belle journée, et surtout : prenez soin de vous 🙂

Ressources :

Le site de GéoCoeur : https://geocoeur.com 

Le site de l’AFPR : https://www.afprappli.com 

Facebook AFPR Géocoeur : https://www.facebook.com/afprappli

Twitter AFPR Géocoeur : https://twitter.com/afprappli

Instagram AFPR Geocoeur : https://www.instagram.com/afprappli/

LinkeDin AFPR Géocoeur : https://fr.linkedin.com/company/association-française-de-premiers-répondants

YouTube AFPR Géocoeur : https://www.youtube.com/channel/UCMeAzZOmXcUOuKbmmkYKz7w/videos

Staying Alive : https://www.stayingalive.org/ 

Le Bon Samaritain : https://www.bon-samaritain.org 

Permis de Sauver : https://www.permisdesauver.info