EP21 - VISOV WP COVER

La Résilience face aux Risques Majeurs : l’Association Visov

Musique

Bonjour et bienvenue dans le podcast Santé et Sécurité, dans notre mini-série “La résilience face aux risques majeurs”.

En ce jeudi 13 octobre 2022, journée nationale de la résilience, nous voulions profiter de cette occasion pour parler des MSGU, les médias sociaux en gestion de l’urgence, et surtout de l’association VISOV, qui est aujourd’hui en France l’acteur principal du déploiement des MSGU. 

Pour nous faire découvrir l’association VISOV et ses actions, pour nous expliquer ce que sont les MSGU, et en quoi les volontaires du VISOV participent activement à la résilience en cas de catastrophe dans notre pays et ailleurs, nous recevons la vice présidente de l’association : Elodie BOILEAU.

Bonne écoute. 🙂

Son transition

Sébastien: Bonjour Elodie, merci d’être venue au micro du podcast Santé et Sécurité pour nous parler de l’association VISOV. 

Alors pour commencer, est ce que tu pourrais te présenter pour nos auditeurs?

Elodie BOILEAU : Oui bien sûr! Euh… Elodie BOILEAU, vice-présidente de VISOV. Euh… dont je fais partie depuis 6 ans en tant que volontaire, et on va vous expliquer tout ce que l’on fait. 

Sébastien : Ok. Est ce que je peux être indiscret et te demander ce que tu fais dans la vie?

Elodie BOILEAU : Euh dans la vie je suis fonctionnaire au ministère de l’intérieur. 

Sébastien : D’accord, très bien. Alors on va parler de, de votre association VISOV. D’abord, qu’est ce que ça signifie VISOV?

Elodie BOILEAU : Alors VISOV en fait ça veut dire Volontaires Internationaux en Soutien Opérationnel Virtuel. Euh, internationaux et j’insiste bien sur ce point là parce qu’en fait on est une communauté francophone, on n’est pas que des français, et on a notamment une de nos cofondatrice qui est québécoise et on a quelques volontaires qui ont été canadiens, haïtiens, suisse et on en a encore quelques uns qui ne sont pas français.

Sébastien : Alors quand on parle de VISOV, quand on fait des recherches un petit peu, on entend souvent parler en parallèle euh du terme MSGU. Est ce que tu peux nous expliquer ce que sont les MSGU?

Elodie BOILEAU : Oui, alors en fait MSGU euh… ça veut dire Média Sociaux en Gestion d’Urgence. Euh.. en gros euh je pense que je n’apprend rien à personne si je dis qu’on est dans une société où les réseaux sociaux sont de plus en plus présents. Ou peut de gens ne sont pas au moins sur un réseau social. Euh, il y a de plus en plus de communautés virtuelles euh… Et surtout en fait on se rend compte de toute façon maintenant dès qu’il se passe quelque chose, les gens, leur premier réflexe, ça va être de sortir leur portable, de prendre une photo, voir de diffuser en direct, au lieu de peut-être appeler les secours. Et en fait le concept des MSGU euh, il est bien plus vieux que tout ça. Il a une dizaine d’années maintenant en fait. Le premier exemple qui existe en fait, il est outre Atlantique,

il est aux Etats-Unis. Lors de l’ouragan Sandy en fait en octobre 2012, ce qu’il s’est passé c’est qu’il y a eu des millions de tweets, parce que twitter était une plateforme en fait à la base qui était uniquement en anglais ou japonais. Donc en fait il y a 10 ans, twitter, il y avait énormément d’anglophones, très peu de francophones par rapport à aujourd’hui. Et ce qu’il s’est passé lors de Sandy, c’est qu’il y a eu des millions de tweets qui ont circulé pendant l’événement, et en fait ca a permis de diffuser beaucoup d’informations en temps réel de ce qu’il se passait. Et euh très rapidement. Ça a été quelque chose qui a été extrêmement nouveau. Et euh… et en fait ça a été très efficace pour la communication des autorités à l’époque. Et pour les services d’urgence. Mais aussi, c’est là aussi qu’on a commencé à voir arriver les premières rumeurs, la désinformation etcetera. Et euh…Ca, euh côté outre atlantique ça s’appelle les Social Média in Emergency Management. On passera sur l’accent. Euh.. et en fait euh…c’est le premier exemple où on se dit il se passe quelque chose et l’information elle est pas euh… elle n’est pas que dans les médias. Elle est aussi, bah la, sur twitter. 

Donc ça, c’est ça le concept de MSGU. Et en fait c’est intéressant en gestion de crise pour deux choses.

Un, euh on va dire pour tout ce qui est information dite montante. Donc on va aller chercher de l’information grâce aux MSGU en fait. On va aller chercher des images, on va aller chercher des vidéos, des photos, des témoignages. On peut prendre un peu la température, le poul de la situation en fait de part ce qui passe sur le bruit ambiant des réseaux sociaux. Et euh, pour le gestionnaire de crise en fait, ça lui permet d’avoir une idée beaucoup plus précise de l’événement en cours. Voir des fois des suivies en temps quasi réel, parce qu’il y a des gens qui diffusent en direct. Euh ou des choses comme ça. Et euh, et de pouvoir repérer, je le disais juste avant, tout ce qui est rumeur, tout ce qui est fake news, parce que bah en fait il y en a de plus en plus. Et maintenant c’est de plus en plus présent. Donc ça c’est le premier avantage. Ensuite, il y a l’autre sens. C’est l’information descendante. Que ce soit des messages de prévention en amont quand on est sur des crises qui sont à cinétiques entre guillemets un peu plus lente, ou sur des prévisions météo où on sait 2-3 jours avant que ça peut aller très très fort. Euh, on va pouvoir prévenir les gens et informer en amont, pendant l’événement, donner des consignes, donner des messages d’alerte, donner des informations, faire des démentis de rumeur. 

Et en fait voilà, c’est tout ça les MSGU, et c’est pouvoir profiter du canal massif, gratuit, en lien direct avec la population que sont les réseaux sociaux. Et euh, et c’est aussi un moyen indirectement de faire prendre conscience aux gens, aux internautes, qu’ils peuvent être acteurs de leur propre sécurité, les sensibiliser à aider toute personne, parce que bah, c’est, c’est, c’est aussi ça d’aller euh pouvoir dire à quelqu’un la bonne information elle est la et ce qu’il faut faire pour être en sécurité c’est ca. 

Sébastien ; D’accord, alors tu parles de twitter, mais est ce qu’il y a d’autres réseaux sociaux qui peuvent être utilisés dans ce cadre là?

Elodie BOILEAU : Oui, oui, Facebook, twitter, instagram, snapchat, waze, il y en a beaucoup hein.

Sébastien : D’accord, ok. Est ce que tu peux nous raconter la genèse de la création de votre association, le VISOV. Alors je ne sais pas si on dit le ou les…

Elodie BOILEAU : On dit VISOV Rires

Sébastien : On dit VISOV tout court. Et euh, et voilà et nous expliquer quand, et pourquoi, et comment cette association a été créée.

Elodie BOILEAU : Donc en fait comme je venais euh, je venais juste de le dire, en fait Sandy a été vraiment le premier gros exemple d’utilisation des, des MSGU. Euh…. Et en fait ca a commencé à faire émerger les discussions sur le sujet dans le milieu de la gestion de crise en fait hein. Et en fait euh… et en fait et bien il y a un petit noyau d’internautes francophones qui se sont intéressés au concept et qui ont commencé un petit peu à fossoirer autour de ca, sur comment ca pourrait être utiliser en France euh.. pour euh pour servir la gestion de crise. C’est la ou  j’y euh je parlais de Guilène tout à l’heure, qui est en fait une des co-fondatrice de l’association, qui travaille dans la gestion de crise au Québec, qui euh s’est retrouvée en contact avec euh avec le côté on va dire français et a pu leur donner des exemples. Parce que en fait c’était un concept qui était déjà beaucoup plus installé la bas que chez nous, et en fait euh… bah c’est ce noyau de citoyens qui a commencé à réfléchir, à voir ce qu’on pourrait en faire, à commencer à échanger avec euh des gestionnaires de crises et notamment avec le COGIC, le Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises du ministère de l’Intérieur. Et euh… et en fait euh voilà il y a toute une réflexion qui s’est mise autour de tout ça. Euh.. et le premier on va dire, le premier exemple français qui donne un bon exemple de la plus valu des MSGU, il est pas arrivé très peu de temps… enfin si il est arrivé peu de temps après puisqu’en fait c’est euh… c’est l’accident de train de Brétigny en 2013 où euh en fait on se rend compte qu’à 17h15 il y a le premier appel au SDIS et à 17h19 il y a les premières photos de gens qui sont sur le quai de la gare. Et euh, en fait ca a permis très rapidement de voir ce qu’il se passait vraiment, que ca n’était pas juste un accident de train entre guillemets ordinaire, et de pouvoir adapter le dispositif au vu de l’ampleur de l’événement, et c’est clairement ça la plus value des MSGU.

Donc euh… il y a eu Brétigny, et après ça en fait ça a presque enchaîné assez rapidement puisque euh l’association a été créée en janvier 2014. 

Donc on a 8 ans. Euh… et en fait euh bah voila ca fait 8 ans qu’on travail avec les centres de crises, avec les préfectures, avec les SDIS pour euh conventionner et arriver à travailler ensemble autour des MSGU et euh pouvoir les aider le cas échéant le jour d’une crise.

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Sébastien : Alors est ce que tu peux nous du coup comment vous les aider, comment vous leur venez en aide sur ces gestions de crises et en fait quelles sont vos missions au VISOV ?

Elodioe BOILEAU : Alors en fait on a 3 grandes missions on va dire euh… Lors d’une crise il y a deux gros euh gros points. Un, c’est d’assister les citoyens, les sinistrés, via les médias sociaux. Donc faire vraiment ce lien avec le citoyen. Euh… c’est des citoyens volontaires qui vont parler des citoyens. Euh…. à travers les réseaux sociaux. Nous on interface avec les autorités pour avoir ausis euh, pour pouvoir vérifier des informations, pour pouvoir en obtenir pour euh, pour appuyer leur communication. Le but c’est aussi d’appuyer la communication des autorités. Et euh… et on va aussi fournir euh aux institutions un appui, un renfort en veille des réseaux sociaux. On fait aussi parfois des cartographies, donc en fait des cartes. Et euh, et après on va faire un peu de fake checking, de vérifier voilà si les informations qui passent sont vraies, de pouvoir détecter les rumeurs et éventuellement surtout aussi de relayer les communications qui permettent de redonner la bonne information. Et on s’appuie pour tout ca avec un équipe de volontaire, avec une équipe de volontaires un peu spécialisée dans la météo, une équipe de volontaire un peu spécialisée dans la cartographie, par ce que c’est pas si simple de faire des cartes, et euh, ça vraiment on va dire que c’est en temps chaud. Et en dehors de la crise et pendant la crise, euh… une troisième mission qui est la diffusion de la culture de sécurité civile. A travers les médias sociaux. Donc euh c’est autant pendant l’événement que aussi quand il se passe rien de rappeler les bonnes choses à faire pour que un jour ça arrive à infuser. 

Sébastien : Tu en as parlé un petit peu, les bénévoles qui, enfin qui travaillent, ca n’est pas un travail mais qui, qui s’engage au sein de l’association, vous les appelez Volontaires.

Elodie BOILEAU : Oui

Sébastien : Tu en as parlé un petit peu avec euh, avec la cartographie, mais est ce que tu peux nous préciser un petit peu qui ils sont aujourd’hui les volontaires du VISOV, et puis quels sont leurs profils, euh, est ce que vous les choisissez selon des compétences particulières, enfin tu l’as déjà un petit peu évoqué mais… ou selon leur métier, enfin est ce que tu peux nous expliquer ca?

Elodie BOILEAU : Alors en fait euh… Volontaire VISOV ce sont des citoyens comme toi et moi en fait hein. Qui sont issus, alors de différents horizons hein, on a quand même des gens qui sont météorologue, ce que je disais juste avant, on a des webmasters, on a des community manager, on a des sapeurs pompiers professionnels, volontaires, euh, des communicants, mais aussi on a des médecins, on a des gestionnaires RH, enfin franchement il y a des gens pour lesquels leur métier n’a rien à voir avec ce que fait VISOV. Souvent il y a quand même euh un peu une appétence quand même pour le domaine de la sécurité civile. Et euh… c’est des gens voilà, que le sujet des MSGU intéressent, qui sont à l’aise avec les réseaux sociaux, qui euh…. qui voilà ne sont pas juste là parce qu’ils ont vu de la lumière et ils sont rentrés. Euh, et euh… c’est tout ce mélange mais aussi ces différentes cultures et ces différents points de vue qui font aussi la force de VISOV. Parce que un sapeur pompier ne va pas interpréter l’information de la même façon que je l’interpreterai moi parce que pas le même resse​​nti, pas la même expérience. Et c’est ça qui est très intéressant aussi et qui fait la force du collectif de l’association.

Sébastien : Du coup, comment vous recrutez vos volontaires? Si moi je veux devenir euh volontaire au sein de l’association, est ce que vous avez un process de recrutement, est ce que…

Elodie BOILEAU : Alors euh en fait le plus simple c’est de passer par notre site internet, il y a un onglet pour nous rejoindre, il y a un questionnaire avec voila, les informations qu’il nous faut déjà pour à peu près comprendre qui est la personne en face, ce qu’elle fait dans la vie, pourquoi elle veut nous rejoindre, est ce qu’elle est déjà engagée dans d’autres associations, qu’est ce qu’elle connaît des MSGU, quels réseaux sociaux elle connaît bien… Déjà on part de cette base, et euh, et après il y a un échange voilà qui s’enclenche, un processus de recrutement qui euh fait que on va euh revenir vers eux, avoir un échange téléphonique, demander un petit peu un petit exercice de veille sur voila sur une crise pour pouvoir voilà voir si la personne a vraiment bien compris ce dans quoi elle s’embarque en fait hein parce que des fois ca peut paraitre très simple pour les gens et en fait euh… bah… ils se rendent compte que c’est bien plus que ca. Et euh…. et après il y a aussi des gens qui se disent mais en fait ca c’est trop pour moi, euh je n’aurais pas le temps ou je ne me sens pas de le faire, mais par contre qui restent des relais d’information sûres pour l’association en cas de crise. Euh… et indirectement euh ils s’inscrivent dans les MSGU sans le savoir. Donc euh, notre site internet, nous rejoindre. (rire) 

Sébastien : Alors beaucoup d’institutions vous font désormais confiance. En fait vous signez des conventions avec plusieurs institutions. On peut citer évidemment le ministère de l’intérieur via la DGSCGC la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise, et son COGIC tu en as parlé tout à l’heure; de nombreux SDIS, plusieurs états majors interministériels de zone, euh le centre régional d’information et de coordination routière méditerranée; de nombreuses préfectures, des communes, des communautés d’agglomération, pardon, des conseils départementaux, et je crois même le gouverneur de la province du Luxembourg.

Elodie BOILEAU : Oui on a un panel qui est assez large. Euh… alors euh maintenant on est beaucoup à conventionner avec les SDIS, les préfectures, les entités étatiques et les SDIS, euh, parce que en fait si on commence à faire tout le monde en fait, on ne peut pas. On reste une association (rire) on reste tous bénévoles, donc c’est vrai que ça fait quelques années qu’on s’est un peu plus recentré. Euh… On a en effet quelques conventions en Belgique, parce qu’on en francophone comme je le disais, euh…Et après voilà c’est quand même beaucoup de centres opérationnels ministériels, alors tu as cité le COGIC, mais il y a aussi la cellule de veille du ministère de la transition écologique euh qui est dans nos conventionnés. On a aussi le centre de crise du ministère des affaires étrangères. Voilà, on a quelques centres de crises, après on travaille quand même beaucoup plus avec le ministère de l’intérieur, de part sa nature en fait, et avec le MTE, le ministère de la transition écologique. Mais on, on, on, on commence à avoir quand même un panel assez important de conventionnés. Euh… et c’est des gens qui viennent nous voir parce qu’ils sont intéressés par les MSGU et qu’ils veulent mettre des choses en place. Donc c’est ça qui est intéressant aussi, c’est qu’il y a vraiment un travail collaboratif qui se fait, et euh… c’est pas juste un papier qu’on signe ensemble. On essaie de, de voilà d’avoir une dynamique derrière et de l’entretenir. Maintenant c’est le grand défi je pense pour tout le monde, c’est d’arriver à entretenir les relations. 

Sébastien : Mais c’est eux qui viennent vous chercher aujourd’hui ou qui allez euh, qui allez leur tendre la main? Ca se passe comment cette mise en place de collaboration?

Elodie BOILEAU : En général, c’est eux qui viennent vers nous. Parce que euh… Et… A mon sens c’est bien aussi parce que ça veut dire qu’ils savent déjà ce que c’est un peu les MSGU et ce qu’ils veulent en faire. Il y trouve un intérêt. Il y en a aussi qui n’ont pas besoin de nous parce qu’ils ont déjà beaucoup de choses en interne, et ils se débrouillent très bien. Euh… mais voilà, le but euh… c’est… nous pour nous le but ce n’est pas de signer avec tout le monde et d’avoir une carte de France remplie, parce qu’en fait il faut que ça serve derrière. Et si ça ne sert pas à la fin aux citoyens, bien c’est un peu dommage. Donc en général ils viennent nous voir, on s’est… ils nous connaissent euh… et ils se disent ok pourquoi pas. Et après il y a aussi euh… parfois des crises qui se passent dans un département avec lequel on a pas de convention, mais ca nous arrive d’arriver, d’être en lien, bien parce que nous on va euh on va être sur Facebook, surtout sur Twitter, c’est beaucoup Twitter, parce que c’est un peu plus direct on va dire. euh… ou un SDIS ou une préfecture va nous dire “il se passe ca, est ce que vous pouvez nous filer un coup de main?” Et la bien sur on va dire oui, parce que le but derrière ce n’est pas euh juste d’avoir des conventions et de signer, c’est d’aider les citoyens.. et c’est aussi comme ca qu’on arrive parfois à concrétiser euh des collaborations avec certaines entités, donc c’est… c’est un peu par hasard des fois aussi… Au hasard des crises. 

Sébastien : Très bien, merci pour tes réponses Elodie. Alors je voudrais rentrer un peu plus dans l’aspect technique de vos activités. Tu nous a expliqué vos différentes missions. Une des premières missions c’est d’assurer pour ces institutions une veille. Comment vous organisez cela, concrètement et opérationnellement parlant ? Est ce que, je sais pas moi, vous tenez un planning de garde entre guillemets, de vos volontaires pour assurer une veille constante, journalière, hebdomadaire, enfin je ne sais pas… Comment vous organisez cette veille au quotidien?

Elodie BOILEAU : Il n’y a pas de planning de garde. Il n’y a pas d’astreinte euh.. Il n’y a rien de tout ça en fait parce que au fond on est tous un peu connectés. Euh… on a euh on a des salles de discussion sur des messageries type WhatsApp, on a des salles de veille ou voilà il y a un file d’informations qui remontent dès qu’il se passe quelque chose, qui rentre dans notre champ d’action qu’est la sécurité civile. Et euh, et après c’est un peu le fil rouge de ce qu’il va se passer sur les réseaux sociaux. Nous ça nous permet de garder un œil, et ça nous permet de voir aussi du coup si il y a quelque chose qui va monter un peu en puissance. Qui va prendre de l’ampleur. Et la si on voit qu’il y a vraiment quelque chose qui ressort, ou qui va prendre de l’ampleur ou qui va vraiment voila avoir un impact pour le citoyen, euh… il y a deux façons. Soit nous on va décider de monter en puissance et … de voilà avoir une veille un peu plus active, ert d’aller chercher un peu plus d’informations. Soit on va euh… et dans ce cas la on va informer en fait les conventionnés qui sont concernés, euh qu’on a mis en place une équipe de veille. Soit c’est eux qui nous appellent directement. On a un numéro d’activation, ils nous appellent, ils nous disent il se passe ça, on a besoin… voila le besoin. euh.. Après sur des cinétiques un peu plus lentes, sur des vigilances, je pense à des vigilances orage, des vigilances cru, ce genre de chose où on le sait 24, 48 heures avant qu’il y ait quelque chose qui peut vraiment arriver. Euh la on rentre souvent en contact un peu avant, pour, pour voila juste dire euh… on est là s’ il y a besoin et de toute façon dans tous les cas on aura un oeil sur la situation. Donc on peut faire des points en avance en interne. Comme je disais on a une équipe météo, donc ça nous permet nous aussi d’y voir un peu plus clair et de pouvoir mieux interpréter la vigilance météo. Euh… et on s’organise en amont quand on peut. Si on ne peut pas s’organiser en amont parce que ça arrive, et c’est quelque chose qui va aller très vite, il y a cet appel qui est fait. Et nous derrière, c’est les dirigeants de l’association qui vont décider ou pas d’activer une équipe de veille, on s’adapte, et euh… dès lors qu’on décide de mettre une équipe de veille en place, c’est bah… c’est parti et on monte les équipes. 

Sébastien : Donc c’est… je voulais te poser cette prochaine question, c’était justement comment euh… comment vous activez une cellule  VISOV, bien finalement tu viens d’y répondre j’ai l’impression. En fait, ca va etre soit à la demande de vos conventionnés, je ne sais pas si c’est comme ca que vous les appelez, 

Elodie BOILEAU : oui c’est ça.

Sébastien : Soit de votre plein euh… plein chef?

Elodie BOILEAU : Oui parce que euh…

Sébastien : Parce que vous avez analysez euh des données sur… ok ca marche. Et alors du coup comment vous faites pour rassembler tous les volontaires VISOV, parce que je crois savoir que vous travaillez tous à distance. Comment ca se passe? La aussi pareil, euh via, ça vient du fait, de ce que je comprends finalement, de votre connexion permanente via les salles de discussions, via les réseaux?

Elodie BOILEAU : Alors en fait euh ouai on est tous à distance euh… la particularité de VISOV en fait c’est que c’est une association où euh… on est chez nous. On est à distance, on est sur ordinateur, on est sur téléphone quand on est dans les trains, dans les métros, voilà… quand on est pas devant un ordinateur. On a nos outils de messagerie, nos outils de travail collaboratif, et en fait c’est pas ces canaux que l’on va alerter les gens. Et on a aussi une appli comme il en existe quelques unes d’alerte par SMS et par notifications. Euh… ça permet d’avoir une sorte d’alerte multicanal en fait, qui fait que soit on voit la notif, soit on voit le SMS parce qu’on a pas mis la 4G en route. Et en fait bah voilà dès lors que ca arrive, les gens nous disent je suis disponible, je ne suis pas disponible, je suis disponible de telle heure à telle heure, et  c’est comme ça qu’ils nous euh qu’ils nous préviennent en fait. Et une fois que tout cela est lancé, on monte ce qu’on appelle une ESOV. Donc une équipe de soutien opérationnel virtuel. Et qui a euh un chef d’équipe, des veilleurs, et on organise la veille avec un classeur type excel en ligne ou on va nous rentrer nos informations. On a une salle de veille qui se monte à part, un peu notre salle de crise virtuelle. Et euh… et on va travailler comme ça jusqu’à la fin. Où on va se relayer. Alors après dit comme ça, on se dit nan mais en fait les gens ils sont tous chez eux, ils ne se voient jamais, wahou super ! Pas du tout, (rire) on se voit aussi en vrai. Euh.. et c’est ca qui est aussi très sympa dans l’association, c’est que il y a des moments ou maintenance que le COVID voila, les, les, les gros confinements sont passés, on recommence à se revoir, et c’est ca qui est bien aussi, c’est que on est une association à distance, mais on a des réunions, on a des événements type colloque, ce genre de chose ou on est amené à se croiser. Certains aussi dans le cadre pro. Et on a nos assemblées générales ou on se retrouve, on se voit tous. Au final c’est d’excellents moments parce que des fois on ne s’est jamais vu euh… Et en fait et bien c’est totalement fluide et totalement normal. Donc il y a ça aussi, il y a vraiment cette force humaine derrière, qui fait que ca n’est pas juste des gens derrière leur ordinateur et euh… il y a ça aussi qui est très sympa. 

Sébastien : En fait tu disais que vous n’aviez pas forcément une organisation pré établie, un planning ou ce genre de choses, mais en fait vous êtes très organisés en fait, les choses sont quand même, presque militaires j’ai envie de dire. (rire)

Elodie BOILEAU : (rire) Non, je ne dirais pas militaire, mais c’est vrai que au final on est sur des gens qui euh… qui s’engagent dans l’asso euh… en sachant ce qui les attendent derrière, donc euh… après voilà, si on est pas disponible, on est pas disponible et euh c’est pas grave. On est tous bénévoles, et euh on est une centaine de volontaires et en fait c’est ce qui fait qu’il y aura toujours quelqu’un dans le coin. Euh même quand on reçoit des appels, il est minuit moins dix, il y a toujours des gens dans le coins, parce que bien euh entre ceux qui ont des gardes ou ce genre de chose, ceux qui se couchent tard, il y a ceux qui se levent tot… enfin voila en fait il y a au final plein de choses qui font que c’est assez fluide. Euh et… et le fait je pense aussi de pouvoir s’engager en étant au final chez soi, c’est peut être plus simple aussi de s’organiser derrière.

Sébastien : Tu nous as dit que vous vous rassembliez de temps en temps. Est ce que vous faites des RETEX, des retours d’expérience? Est ce qu’il y a ce gende de chose qui sont en place ?

Elodie BOILEAU : On fait des RETEX à chaque activation en fait. Parce que il y aura toujours des choses qui auront plus ou moins fonctionnées et euh… ca nous permet nous d’adapter derrière euh… sur la façon de nous organiser et de travailler ensemble et aussi des fois “oh on a oublié de faire des points de situation, on aurait du en faire plus souvent…” avec la préfecture par exemple. Bah voila c’est le point d’amélioration pour la prochaine fois quoi.

Sébastien : Et ces RETEX vous les communiquez par exemple à vos conventionnés?

Elodie BOILEAU : On essaie d’y penser. (rire) En fait c’est, c’est beaucoup des RETEX internes. On essaie de prendre le temps de le faire avec eux aussi, avec les conventionnés, après voila, il faut se mettre en face que c’est des gens qui ont aussi leurs propres RETEX, et le quotidien qui reprend, donc c’est vrai qu’on essaie de faire euh, de faire au max, et le but c’est d’apprendre à mieux travailler ensemble, et on fait aussi des exercices de crises avec certains conventionnés quand on nous contact. Voila, il y a aussi plusieurs actions qui sont aussi mises en place pour arriver à garder le lien, et c’est ce que je disais un peu avant, c’est entretenir la relation. Ça passe par les RETEX, ça passe par des échanges plus formels et plus informels. Et euh, par voila garder le contact, faire des exercices où on leur montre ce que c’est la veille MSGU, et ne serait ce que ca, ca permet quand même à beaucoup mieux se comprendre et de mieux travailler ensemble par la suite. 

Sébastien : Et puis c’est une activité qui est toute récente finalement, et qui, et qui est à peine rentrée dans nos moeurs, en tout cas qui commence à rentrer dans nos moeurs. Est ce que au sein de vos conventionnés, ils ont tous mis en place un service ou une cellule MSGU, ou pas?

Elodie BOILEAU : Euh…. j’ai envie de dire oui et non parce que… en fait dans les SDIS il y a beaucoup, de plus en plus de SDIS on le voit qui ont des équipes MSGU, qui ont des petites cellules MSGU. Euh… c’est plus compliqué je dirais dans un service de préfecture où euh il y a, il y a déjà énormément de choses à faire. Mais le but je pense pour eux c’est d’avoir une personne, où si il se passe quelque chose saura utiliser l’information pour la restituer à la cellule de crise. Donc en fait, c’est ca, c’est pour ca aussi que les gens viennent vers nous, c’est qu’ils ont déjà un peu réfléchis derrière à , à comment utiliser les MSGU de leur côté. Et euh… et pour ceux pour qui c’est très récent, et qui ne voient pas comment faire et bien voilà on travaille, on échange ensemble et euh c’est un peu de pédagogie. Et après le jour où il se passe quelque chose, ça roule.

Sébastien : Est ce que tu aurais des statistiques, des chiffres à nous donner quant à votre activité en soutien à ces gestions de crises, depuis donc 2014 que vous existez?

Elodie BOILEAU : Alors j’ai regardé. Si j’en crois nos comptes en interne, on a fait 89 activations de grande ampleur depuis la création de l’association. On est sur une moyenne, ces deux dernières années on a tourné à 13 activations sur l’année. Euh… on en est déjà à 6 en 2022. Et euh… et après, selon les crises, ce sont des activations plus ou moins longues. Ça peut être quelques heures, comme ça peut être plusieurs jours. Et ça permet aussi de voyager puisqu’on veille la saison cyclonique dans les Antilles et en Nouvelle Calédonie. Alors c’est certe exotique, mais ca veut dire aussi que des fois on est amené à veiller avec des fuseaux horaires très différents. Euh.. mais voilà on s’adapte à chaque fois. Et quand je dis crise de grande ampleur je parle vraiment d’événement majeur, de grosses crises, euh et euh des fois on fait des veilles un peu moins importante entre guillemets ou vraiment voilà on prend la tension comme je disais, et ça on les compte pas parce que c’est, c’est assez , ca peut arriver assez souvent. Mais voilà, on est à 89 activations depuis 2014. Je pense que c’est déjà pas mal.

Sébastien : Et est ce que vous avez constaté une augmentation de l’activité au fil des ans? ou c’est une activité qui est plutôt stagnante d’une année à l’autre?

Elodie BOILEAU : Euh… Non je ne dirais pas qu’il y a euh… une augmentation. Dans le sens où, bah tu vois, 13 en 2021, 13 en 2020, et je crois qu’on était à 18 l’année d’avant. Ça dépend vraiment des années en fait. Comme on est sur un spectre sécurité civile, il y a quand même beaucoup de choses qui  sont liées à la météo. Euh… il y a toujours après ce moment ou on décide d’activer. Parce que si je prends l’exemple des feux de forêt, on va pas activer à chaque départ de feu. Dans ce cas là, on passe l’été à être en activation, et ce n’est pas le but. Donc des fois il y a des événement ou on se dit qu’il y aurait peut être besoin, et puis en fait on attend que ca se passe et on attend que ca arrive, en vigilance. On garde un œil et puis on se rend compte des fois que c’est moindre que ce que ça a été prévu. et que les prévisions, parce que la météo n’est pas une science exacte. Ce sont des prévisions. Euh… on se rend compte en fait qu’il s’est passé quelque chose, mais il n’y a pas eu nécessité d’avoir une plus value folle des MSGU dans la gestion de crise en fait. Donc il y a ça aussi qu’il faut qu’on prenne en compte. Euh…c’est à quel moment on se dit la on est sur quelque chose d’assez important pour activer? Je pense que c’est ce qu’il fait qu’au final le chiffre n’est pas grandissant d’année en année. Et la on est à la moitié de l’année 2022, on est à 6. Je pense que par rapport aux chiffres des années précédentes, on est pas mal.

Sébastien : On espère quand même qu’il y en aura le moins possible, parce que ça veut dire que…

Elodie BOILEAU : Oui quand même, comme ça on se repose (rire)

Sébastien : Et, alors on a peut être pas assez définit depuis le début de notre entretien, sur quel type de crise vous intervenez, donc les feux de forêt, tout ce qui est risques majeurs au sens, euh… enfin les crises liées à la météo. Les risques technologiques aussi j’imagine.

Elodie BOILEAU : Exactement.

Sébastien : Voila, il y a d’autres euh…

Elodie BOILEAU : Non, non c’est un peu ça. C’est vraiment ce qui est vraiment lié à la sécurité civile. On va dire que tout ce qui est lié à l’ordre public en fait ne fait pas partie de notre spectre de veille. Donc euh les gilets jaunes, les manifestations… Alors après voilà lorsqu’il se passe ce genre de chose, on garde toujours un œil dessus, car ça peut basculer dans vraiment un, un spectre, ouai le spectre de la sécurité civile. Ça peut prendre une tournure comme ça. Mais euh… Les forces de l’ordre font très bien leur travail pour veiller ce genre de chose. On leur laisse leur boulot. Euh… et là on est vraiment sûr de la sécurité civile.

Sébastien : D’accord. Et par exemple, le risque attentat, ça rentre dans votre spectre ou pas?

Elodie BOILEAU : C’est un peu… c’est un peu compliqué parce qu’on ne peut pas ne pas le veiller. Euh… et on va s’inscrire plus dans.. ben… j’ai souvenir de.. .Barcelone si je me souviens bien où il y avait eu un attentat sur les Ramblas. Et euh… il y avait beaucoup de français en fait et on se rendait compte sur les réseaux sociaux qu’il y avait beaucoup de français qui cherchaient de l’information. Bien la notre plus value en fait c’est de donner les bonnes consignes à ces personnes là et de leur donner les bons conseils pour rester en sécurité. Donc ça peut arriver. 

Sébastien : Très bien. Merci Elodie. Est ce que tu pourrais maintenant nous raconter une petite anecdote et nous raconter, si c’est possible, quel est ton meilleur souvenir entre guillemets, parce que bon ca reste une situation de crise avec ses problématiques et ce n’est jamais joyeux. Mais quelle est le, le souvenir d’une activation en soutien à la gestion de crise qui vous a vraiment le plus donné le sentiment d’utilité publique de votre association?

Elodie BOILEAU : euh… il y en a plusieurs…. mais euh je pense que pour prendre deux exemples assez différents euh… et pas trop vieux, euh… Je pense à la panne des numéros d’urgence de l’année dernière. Euh… ou en fait on se dit, ok on peut regarder si il y a des gens qui demandent de l’aide sur les réseaux sociaux, mais au final on se rend très vite compte que au pire ils sont allés directement dans les hôpitaux et dans les centres de secours. Mais euh.. .on se dit bon on va regarder ça, mais est ce qu’on peut servir à autre chose? Et euh on voit les numéros alternatifs qui sont diffusés de partout et on se dit, mais en fait il faudrait faire une carte avec tous ces numéros pour que la personne qui cherche à joindre le 17, le 18 ou le 15 dans son département, euh… ait tout de suite le bon numéro à appeler. Et la euh… quand on voit que cette carte en fait, elle sert aux gens, qu’il y a des gens qui nous donnent les numéros dans leur département en nous donnant le lien du SDIS ou de la Gendarmerie qui a posté le numéro, euh.. et que voila on se rend compte que l’information circule, qu’elle sert, et qu’elle est utile, la on se bah ok la on fait vraiment quelque chose qui peut servir aux gens. Après ca peut etre aussi quand on met un formulaire en place pour les familles qui sont sans nouvelles de leurs proches après Irma ou la tempête Alex, parce que la en fait on se dit ok quelle est la plus value des MSGU, il n’y a plus de réseau, ce sont toujours les mêmes images, ou alors il n’y a rien. Euh ouai mais en fait de l’autre côté on a des familles qui sont sans nouvelles de leurs proches. Euh… et en fait qu’est ce qu’elle peuvent nous donner comme information et que d’ailleurs elles postes sur facebook ou ce genre de chose. C’est euh, j’attend des nouvelles de ma fille qui était à tel endroit, qui habite à tel endroit, son  numéro, toutes les informations utiles en fait. Euh.. et en fait ca nous on a été en lien avec les gestionnaires de crises avec les cellules d’information du public, avec euh tout ça pour leur donner ces informations parce qu’ils ne les avaient pas forcément, parce que au bout d’un moment les opérateurs téléphonique, bien il sont humains, et en fait il s ne peuvent pas prendre énormément d’appels en même temps tout simplement. Et en fait, bah là nous on se rend compte que nos données elles servent. Après elles sont recroisées avec les données des services sur le terrain, et qu’en fait elles servent à retrouver des gens, à ajouter des noms sur les listes des personnes à retrouver. Et là aussi on se dit bah c’est bien. Et euh… et surtout nous on est aussi en contact avec les familles et ça nous permet de leur dire bah voilà l’information elle est arrivée à la préfecture, elle est arrivée aux pompiers et voilà, et là on a fait notre rôle. Donc c’est des exemples on va dire un peu plus concret euh… après on sait que à chaque crise ca peut servir, mais la on est sur des choses voilà, des anecdotes un peu plus concrètes sur on se dit ok la on a vu vraiment le résultat, le fruit euh entre le guillemet le fruit du labeur (rire)

Sébastien : Et vous avez eu des retours euh… des retours avec des issues heureuses sur ces actions là du coup?

Elodie BOILEAU : Oui bah sur Alex je me souviens que on voyait, on voyait le nom des personnes, ou même sur Irma ou on avait eu une euh… une carte en fait ou au début tout le monde avait plein de petits points rouges euh parce que on avait répertorié les gens en fait, comme ils nous donnaient leur adresse de la ou ils étaient la dernière fois, où ils avaient été vu, on avait fait une carte et euh… et on avait pu fournir aussi, et qui au début était rouge. Et dès lors nous, ou même les familles nous disaient c’est bon j’ai des nouvelles on sait que la personne… en fait ca passait vert. Et euh c’est vrai que la du coup quand on voit sur Alex les gens où c’est marqué retrouvé contact pris etcetera, et bien on se dit c’est bien c’est, ça a servi.

Sébastien : Vous avez déjà eu des retours de, de citoyens, de personnes qui sont venues vous voir en vous disant merci pour ce que vous avez fait, parce que c’est grâce à vous que j’ai pu retrouver mon proche ou autre?

Elodie BOILEAU : oui sur Irma euh, sur Irma on a été vraiment en contact avec les personnes avec les familles. Euh… et du coup en effet d’avoir euh, même quand eux c’est eux qui avaient eu des nouvelles voilà de juste  voilà de pouvoir dire d’avoir les remerciements des personnes etcetera… et même sur les autres crises, d’avoir les remerciements des gestionnaires de crise, des gens qui voila ont géré le truc et ont été au coeur du réacteur et ils te disent merci ce que vous avez fait a servi, euh ca peut suffir en fait à se sentir utile.

Sébastien : Ça donne du sens.

Elodie BOILEAU : Il n’y a pas besoin d’un truc énorme mais dés lors tu sais que ce que tu as fait a servi et a vraiment aidé, ben mission accomplie quoi !

Sébastien : Oui ça donne du sens à ce que vous faites évidemment.

Elodie BOILEAU : Exactement.

Sébastien : Euh, tu l’as évoque je crois un petit peu, mais en fait de ce que je comprends de tout ce que tu nous raconte depuis tout à l’heure c’est que finalement on est tous des volontaires du VISOV puisque n’importe quel citoyen peut en fait vous remonter une information importante, qui pourrait être utile à une gestion de crise où à la mise en place d’une cellule de veille. Si moi j’ai une information à vous communiquer, comment je peux le faire?

Elodie BOILEAU : En nous contactant directement sur les réseaux sociaux en message privé ou nous mentionner sur twitter par exemple. C’est le plus simple, on ne va pas nous envoyer un mail, ce serait beaucoup trop long.

Sébastien : Un hashtag?

Elodie BOILEAU : Il y a… en fait en général on essaie d’avoir un hashtag, euh on s’inscrit dans les hashtag que les populations euh utilisent. Euh… donc après euh.. on se rend compte quand même que certains mots sont plus utilisés et on va aller les chercher. Certains départements qui vont utiliser un hashtag météo et le numéro de département par exemple. Mais euh le mieux c’est de venir vers nous et c’est comme qu’on arrive à échanger avec les gens qui auraient une information qui peut servir en effet.

Sébastien : Alors on mettra en description de l’épisode tous vos réseaux sociaux, mais est ce que tu peux nous donner le nom de vos, de vos comptes sur les réseaux? Vous avez toujours le même sur tous les réseaux, ou ça change peut etre?

Elodie BOILEAU : euh bah logiquement si on cherche VISOV on nous trouve.

Sébastien : D’accord.

Elodie BOILEAU : Euh… parce que je crois qu’on a des noms différents, mais sinon je crois que c’est @VISOV1 parce que le VISOV était déjà pris, déjà il y a 10 ans par quelqu’un dans le monde. Mais euh sinon non, on cherche VISOV sur facebook, sur twitter, sur instagram, sur LinkeDin même. C’est déjà pas mal. Et on arrive à nous retrouver assez facilement.

Sébastien : Et bien Elodie, merci d’avoir répondu à toutes nos questions pour mieux comprendre ce qu’est l’association VISOV et comment vous fonctionnez. Comme il est d’usage à ce micro, je vais te laisser le mot de la fin.

Elodie BOILEAU : Et bien écoute merci à toi en tout cas d’avoir proposé de, de parler de MSGU, de parler du VISOV. Si ça a pu servir aux gens de comprendre un peu plus ce qu’il peut se tramer sur les réseaux sociaux lors d’une crise et ce à quoi ça peut servir, et bien mission accomplie.

Sébastien : Et bien merci Elodie

Elodie BOILEAU : De rien merci à toi.

Musique

Un grand merci à vous d’avoir écouté cet épisode.

Les réseaux sociaux, pour beaucoup, font aujourd’hui partie intégrante de notre vie.

C’est pourquoi il nous paraissait important de vous faire découvrir comment ces réseaux peuvent aussi être utilisés en situation de crise.

Abonnez vous aux comptes VISOV, et ce sera encore un pas de plus de fait vers la résilience face aux risques majeurs.

Dans le prochain épisode, nous vous expliquerons comment l’Etat s’organise pour faire face à une situation de crise.

Je vous souhaite une belle journée.

Ressources :

Le site de l’association VISOV : https://www.visov.org/

Le compte twitter de VISOV : https://twitter.com/visov1?s=21&t=Cr9PLwYl5DfP1hxtQbMFxA

Le compte Facebook de VISOV : https://fr-fr.facebook.com/visov1

Le compte Instagram de VISOV : https://www.instagram.com/visov1/

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